Camp Claude

Interview

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Nous avons découvert Camp Claude dans les Inrocks lab il y a quelques années en 2014. Un EP, une série de concerts et une prestation au festival Rock en Seine plus tard, et Camp Claude est vite devenu un groupe duquel tout le monde parle. Un mois après la sortie de leur début Swimming Lessons, nous parlons avec Diane Sagnier (voix et guitare) pour discuter de la réception de ce premier album, de leurs inspirations et de toutes choses Camp Claude!

Cela fait quelques semaines déjà que votre premier album 'Swimming Lessons' est disponible dans les bacs. Quelle a été la réaction des fans?

Je pense que personne ne savait à quoi s'attendre, j'ai l'impression que les réactions sont plutôt positives, t'en penses quoi toi?

Comment avez-vous trouvé le processus de l’enregistrement; les chansons ont-elles changées au cours du processus en studio?

On compose en studio en fait, au fur et à mesure, on à commencé dans le studio des garçons à Gallieni début 2013, jusque fin 2015 dans le mini studio qu'on loue à Grands Boulevards les morceaux ont beaucoup évolué, certains sont restés proches des démos, d'autres ont changé du tout au tout. Mike et Léo ont pas mal joué avec la prod, des voix ont été réenregistrées mais beaucoup d'entre elles sont des démos originales.

Le premier single de 'Swimming Lessons' à sortir fut 'Golden Prize', pourquoi avez-vous choisi cette chanson-là?

On trouvait que 'Golden Prize' était un beau rappel de notre côté « rock » que l'on avait d'abord amené avec 'Lost & Found', et c'est le morceau unreleased de l'album que j'ai « clippé » en premier, c'était juste avant l'été dernier. J'avais trop hâte de le sortir! Ca m'a permis d'instaurer un véritable univers quelques mois avant la sortie de l'album.

Vous êtes un groupe international et vous partagez un nombre de langues natales entre vous, envisageriez-vous écrire dans une autre langue et pourquoi avez-vous choisi l’Anglais jusqu'à présent?

J'ai toujours chanté en anglais, c'est un peu ma « langue de l'amour ». Ma mère est américaine et professeur d'anglais, elle m'a plongé dans sa culture et a fait en sorte que je sois « fluent », même à l'écrit. Avec les garçons on mixe les langues oui! Je l’utilise depuis toujours d'ailleurs, ce franglais. Les expressions anglophones me permettent de mieux faire passer ce que je ressens, ce que je veux dire. J'ai des soucis de diction en français parfois, je me tourne facilement vers l'anglais dans lequel je me sens plus naturelle.

En parlant toujours de vos différentes nationalités, est-ce que vous trouvez des influences / de l’inspiration dans la musique de vos pays d’origines?

Mike est Anglais, Léo suédois et je suis franco-americaine. On puise chacun bien sûr dans nos racines, allé je me lance dans une liste non exhaustive: mélancholie cold wave 80s tripop et garage debut 90s, garage rock 90s et punk rock debut 2000 pour moi, psychédélisme 70s... c'est un gros mix que je ne peux pas vraiment définir!

Le nom « Camp Claude » d’où vient-il et pourquoi l’avez-vous choisi?

On voulait que notre nom connote « groupe », « Camp (something) » et l'idée du « summer camp » ça nous plaisait ! Et Claude est mon deuxième prénom, celui de mon grand-père, un prénom mixte qui nous a fait tilter!

En ce moment vous avez des dates de prévues cet été en France, comptez-vous donner des concerts ailleurs dans le monde?

Oui on a de belles dates, notamment à Marseille au Théatre Sylvain le 17 juin, c'est un immense amphithéatre exterieur en pierres, j'y ai vu Chassol l'été dernier! Puis on joue pour la fête de la musique le 21 à Berlin! J'ai hâte!

Jouer en live devant un public, pour beaucoup de groupes, c’est la récompense après des mois de travail en studio; que préférez-vous dans les prestations live?

J'ai toujours adoré jouer en live, depuis ado, c'était un gros « drive » pour moi: au lycée ça a été un vrai filet de sauvetage, on crachait nos trippes peu importe si c'etait faux. C'est juste pouvoir faire sortir cette énergie, la partager! Au début des lives de Camp Claude, j'étais à la fois pétrifiée et excitée de la partager. J'ai gagné en assurance et je joue plus de guitare, Big Muff (pédale d’overdrive) à mes pieds: je ressens vraiment cette énergie défoulante à nouveau!

Quels groupes / artistes écoutez-vous en ce moment?

J'écoute un peu de tout ! Gros revival cet année de Nirvana, The Brian Jonestown Massacre, et The Magnetic Fields. J'apprécie aussi des sonorités plus pop, Kali Uchis, Guilty Pleasures, Rihanna, ... J'ai adoré le dernier album de Unknown Mortal Orchestra, Young Rival, celui de Grand Blanc qui me rappel Sonic Youth mais en français.

Diane, vous êtes aussi photographe: vos projets musicaux inspirent-ils vos projets photographiques, et vice-versa? Sur les pochettes de vos singles et de votre album par exemple?

Bien sûr! C'est rafraîchissant de passer d'un moyen d'expression à un autre! C'est surtout les expériences vécues à travers chacun de ces domaines qui inspirent créativement parlant.
Et oui les pochettes, le visuel autour de Camp Claude me tient à cœur. Je crée un max de matière et je me fais aider par des amis créatifs, et pioche dans ce qui est le plus efficace ensuite!

Peut-on attendre un second album de Camp Claude? Avez-vous déjà commencé à écrire la suite?

Pour l'instant on répète, on perfectionne notre live et on se prépare pour la suite! Il me semble qu'on a déjà un morceau pour le prochain opus, on s'y remet sous peu.

Mai 2016