Le Meilleur de 2015

Les meilleurs albums de l'année

De l'énorme retour de Björk au début solo de Jamie XX, nous vous avons concocté une petite sélection d'albums qui nous ont fait vibrer cette année. Découvrez notre top 10!

Le Top 10

  • Sufjan Stevens - Carrie & Lowell
    • 16-bit FLAC
    En décrivant son nouvel album au magazine Pitchfork, Sufjan Stevens affirmait que "ceci n’est pas un projet artistique ; ceci est ma vie". Dès les premières secondes d’écoute de "Death With Dignity", vous ne pouvez que le croire. En abordant le sujet du deuil de sa mère après un cancer, et en nous invitant à comprendre leur relation mère-fils complexe, "Carrie & Lowell" est un des disques les plus personnels et les plus beaux de 2015. En oubliant les arrangements décoratifs et l’électro dense d’ Age Of Adz sorti en 2010, Stevens se concentre sur les arpèges fragiles de sa guitare acoustique et sa voix tremblante pour exprimer ses émotions, ses frustrations et ses peurs. Le résultat est à la fois ensorcelant et déchirant.
  • Jamie xx - In Colour (Explicit)Attention contenu explicite
    • 16-bit FLAC
    Le beat-maker de The xx Jamie Smith s’est souvent contenté de rester dans l’ombre tout en continuant de produire quelques projets personnels en parallèle. Ce vrai premier album solo marque le tournant où son passe-temps musical devient son véritable gagne-pain. Offrant à la fois une profondeur d’émotions et des sons progressifs impressionnants, “In Colour” mélange une palette de styles, d’humeurs, de samples et d’instrumentations en un seul album électro. En invitant Popcaan et Young Thug sur le titre “I Know There’s Gonna Be Good Times”, et Romy Madley-Croft sur “Loud Places”, cet album sera la bande son de votre été.
  • Soko / - My Dreams Dictate My Reality
    C’est le deuxième album de Soko qui nous vient trois ans après une décision d’abandonner la musique pour poursuivre une carrière sur le grand écran. Elle a bien fait de revenir, et cette fois avec l’aide du producteur Ross Robinson qui a travaillé avec The Cure. On entend des nuances à la Robert Smith dans sa façon de chanter qui donnent une ambiance rétro, post-punk à l’essemble de l’album. L’addition d’un petit accent français adorable donne une certaine individualité à sa voix qui nous captive. Le ton est sombre ; l’angoisse de grandir est apparente sur «Peter Pan Syndrome» par exemple mais les guitares riches en reverb qui sont constantes sur l’album parviennent à maintenir une légèreté indie-pop qui rend ce second album si écoutable.
  • Kendrick Lamar - To Pimp A Butterfly (Explicit)Attention contenu explicite
    • 24-bit FLAC
    Voulant faire oublier que vantardise et mégalomanie sont de paires dans l’univers du rap actuel, Kendrick Lamar s’attaque à ses conflits personnels et à l’injustice sociale, pour livrer avec "To Pimp A Butterfly" une analyse de la vie d’un noir américain en 2015. Avec les récents événements à Ferguson et la mort de Trayvon Martin (qui est mentionnée explicitement sur "The Blacker The Berry"), il n’est pas surprenant de voir émerger de plus en plus de thèmes liés aux préjudices raciaux et aux bavures policières dans le rap actuel. Il est cependant plus surprenant pour les millions de fans qui avaient acheté "Good Kid, M.A.A.D. City", de voir Kendrick s’intéresser à d’autres influences musicales pour créer des arrangements ambitieux et atypiques, souvent liés au jazz et P-Funk. Ajoutez à cela son débit de paroles inventives et habiles, et vous vous retrouvez avec un album dense et riche qui prend de l’ampleur à chaque écoute.
  • Francis Cabrel - In Extremis
    • 16-bit FLAC
    Francis Cabrel se faisait trop rare dans le paysage musical français ces dernières années. A part son travail pour le "Soldat Rose 2", et un album de reprises de Bob Dylan en 2012, cela faisait sept ans que nous n’avions pas entendu son accent du Sud sur de belles ballades acoustiques originales. Mais à 61 ans, le chanteur de "Petite Marie" et "Je l’aime à Mourir" réalise que le temps passe et qu’il s’agit de profiter des derniers moments forts de sa carrière sans se restreindre aux tabous de la vie. Introduit par le single "Partis Pour Rester", son 13ème album studio "In Extremis" évoque ainsi en douceur l’idée de mort, la valeur de la vie et l’éternité.
  • Blur - The Magic Whip
    • 16-bit FLAC
    Un comeback est toujours risqué. Au pire, l’artiste salit sa réputation à tout jamais ; au mieux, il fait renaître toute sa discographie d’un coup ; le plus souvent, le nouvel album permet de se rappeler des moments forts de sa carrière, et paraît fade face à ces exploits. Pour leur premier album en 12 ans, Blur a réussi à éviter tous les scénarios mentionnés, offrant un éventail de nouvelles idées tout en livrant quelques clins d’œil aux albums passés. Ainsi, le titre "My Terracotta Heart" aurait pu être tiré des sessions Think Tank, et l’enjoué "Lonesome Street" pourrait sortir tout droit de leur album éponyme de 1997. Cependant, le quartet explore des nouveaux territoires avec les morceaux "Pyongyang" et "Go Out" et font de "The Magic Whip" une perle d’album.
  • Ibeyi - Ibeyi
    • 16-bit FLAC
    Naomi et Lisa-Kaindé Díaz ont tout pour plaire : jumelles, d’origine cubaine et française, et filles du célèbre percussionniste du Buena Vista Social Club, Anga Diaz… Leurs premiers morceaux mélangent les influences de James Blake et King Krule, entre électro, hip hop, jazz, percussions et chants Yoruba (dialecte nigérien provenant de leur père) et révèlent une relation passionnelle et électrique entre les deux sœurs.