Seed to Tree

Interview

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Fort du succès de leur premier EP en 2012, le quintet Luxembourgeois Seed to Tree s’aventure vers l’indé-folk avec un premier album studio intitulé “Wandering” enregistré en Belgique. En utilisant des mélodies riches et entraînantes, le groupe a su produire un album de morceaux accrocheurs qui donnent matière à réflexion, avec des nombreux titres alliant instruments à cordes et de cuivres pour produire des chansons épiques et grandioses qui s’intègrent parfaitement dans le répertoire musicale du groupe.

Salut! Pour ceux qui ne vous connaîssent pas, pouvez-vous vous présenter?

Nous sommes Seed To Tree, un quintet indé-folk luxembourgeois, et nous sortons ce mois-ci notre premier album “Wandering”!

Comment composez-vous généralement vos morceaux? S’agit-il d’un processus démocratique ?

Oui, le processus est démocratique et un morceau n’est fini que si tous le groupe en est satisfait, mais la démocratie à elle seule n’arrivera pas à écrire des chansons. Il faut un déclic qui inspire le groupe, une mélodie par exemple. Généralement, notre chanteur George trouve l’idée et à partir de ce moment là, nous travaillons tous ensemble sur cette idée. Parfois, cela change totalement de l’idée originale. C’est l’interprétation de ce que l’on en fait qui décide du chemin de la chanson, et cette interprétation est un produit du groupe dans sa totalité. Au final, on travaille sur une chanson jusqu'à ce que chaque membre du groupe soit satisfait du résultat.

Pourquoi avoir choisi le nom de groupe Seed To Tree? Qu’est-ce que cela veut dire ?

Benjamin a trouvé le nom en écoutant la chanson “Seed To A Tree” du groupe “Blind Melon”. Il aimait le message derrière cette petite phrase. Avec ce nom de groupe, l’évolution est implicite, elle fait partie du groupe au niveau musical, et de chacun des membres au niveau personnel. Ces cinq dernières années, nous avons beaucoup évolué en tant que musiciens mais nous avons également muri en tant que groupe.

Pouvez-vous nous décrire vos influences musicales? Peut-on parler d’influences celtiques ?

Les racines celtiques viennent surement de la mandoline et d’une touche folk sur certains de nos titres. Quand nous avons commencé à jouer nos premiers concerts, nous jouions souvent dans notre pub irlandais préféré, et nous nous sommes surtout fait connaître par la population anglophone du Luxembourg, y compris grâce à ARA City Radio. Les origines celtiques viennent surement de là. Cependant, nous avons évolué et sans forcement changer notre style, nos chansons sont moins acoustiques, les structures plus complexes. Elles sont plus profondes qu’auparavant, et les paroles sont plus exigeantes. Au final, c’est un son indé-folk plus mature et perfectionné.

Partagez-vous les mêmes goûts musicaux?

Pas du tout. Mais c’est ce qui fait la force du groupe et le rend si unique. Certains d’entre nous écoutent de l’indé-folk comme Ben Howard, Daughter ou Bon Iver, mais notre bassiste par exemple a des gouts très différents et préfère écouter de la musique expérimentale, psychédélique. Notre batteur est plus penché rock stoner. Au final, toutes ces influences ont un impact sur notre musique.

Vous avez déjà sorti un EP, mais cela est votre premier album studio. Décrivez-nous votre processus créatif et l’expérience d’enregistrement.

Cet enregistrement fût une très belle expérience. Nous avons pris notre temps, et avons fini chaque morceau comme nous le souhaitions, puis avons choisi un studio qui nous correspondait. L’atmosphère dans le studio était super, et malgré la pression, nous avons vécu de supers moments et nous sommes très satisfaits du résultat. Après deux ans d’écriture, nous avons hâte que l’album sorte.

Pouvez-vous décrire votre album en un seul mot?

Mélancolie.

Qu’allons-nous trouver sur cet album? Pouvez-vous nous en dire plus sur la thématique ?

C’est un voyage à travers le paysage musical de Seed To Tree, c’est pour ca que nous avons appelé l’album “Wandering”. Vous pouvez vous attendre à des chansons mélancoliques, sincères, qui racontent de belles histoires sur la vie et ses difficultés. Les paroles essaient d’analyser les gens, leurs émotions et les ambivalences qui en font partie. L’album a pour but de parler de thèmes qui défient la logique : ce que l’échec nous apporte, les rêves sans espoir que nous pouvons avoir, ou les problèmes de relations que nous créons sans le vouloir.

Qui écrit les paroles? Parlez-nous de vos inspirations.

Georges: J’écris les paroles et trouve l’inspiration, ce sont simplement les expériences que je vis dans ma vie de tous les jours. On ne peut pas échapper à sa propre perspective et je ne veux pas y échapper. Ce n’est pas mon objectif d’écrire une certaine vérité, mais j’explique juste dans mes chansons comment je vis les choses, et j’espère pouvoir bien communiquer mes pensées ou mes émotions. C’est de la narration au départ, puis vous l’analysez et vous vous rendez compte que d’autres ont vécu la même chose et comprennent le sens de la chanson.

Quels sont vos projets pour 2015? Des festivals de prévu cet été ?

Notre prochain gros concert sera à la Rockhal en Mars. Notre manager est en train de planifier notre tournée, certains concerts sont déjà confirmés et nous jouerons sans aucun doute quelques festivals à l’étranger cet été. Il faut vérifier nos pages Facebook et Twitter pour connaître nos dates.

Vous êtes nerveux de jouer à la Rockhal?

Pas pour le moment, mais ce sera sûrement le cas le jour même. C’est un vrai défi pour nous de jouer notre album dans une si grande salle, mais nous voulions marquer le coup, donc nous sommes très heureux.

Vous avez déjà fais pas mal de concerts malgré votre jeune âge. Un souvenir ou anecdote à nous raconter ?

Plusieurs souvenirs me viennent en tête en entendant cette question. Un des moments forts fût sans doute lorsque Mambo Schinki est apparu à l’improviste sur scène, un artiste très connu au Luxembourg qui joue tous les tubes de radio sur son orgue, et qui n’a pas manqué de jouer une de nos chansons au festival Kolla. Nous avions pourtant bien commencé mais c’est vite devenu n’importe quoi, l’atmosphère était incroyable. Peut-être devrions-nous songer à inclure un orgue dans nos chansons plus souvent…

Un dernier mot de promo?

C’est un très bel album pour tous les amoureux d’indé-folk, de rythmes groovy et de riffs de guitare aériens.

Mars 2015